C'est en 2016 que la Semader, bailleur et promoteur social de l'île de la Réunion, s'est lancé dans la production d'un journal mensuel illustré, distribué dans les boîtes aux lettres des résidents. À cette occasion, la structure m'a consulté pour mettre en place une série de reportages photos aux quatre coins de l'île, me lançant à la rencontre des habitants de ces quartiers. Une production concertée avec les services "communication" de la Semader dans le but de mettre en valeur les actions de rénovation des bâtiments, de mise en relation des habitants, d'aide et d'accompagnement social ou de ré-insertion. Une occasion unique de se confondre dans ces communes souvent déshéritées ou le lien social reste très présent.
Les années 1960's, à l'instar des grandes périphéries urbaines métropolitaines, représentent le grand boom des constructions collectives en béton. Architectures présentées comme novatrices et favorisant le lien social de ses habitants, les études ont démontré qu'elles les ghettoïsent en îlots territoriaux, isolés des centres actifs du reste de la ville. Plusieurs décennies après leur construction, l'état parfois alarmant de ces logements a alerté les promoteurs concernés. La Semader décide alors d'agir et de communiquer pour informer les résidents de toute l'île des actions menées toute l'année. Une série de reportages et portraits au quatre coins de l'île, témoignant d'histoires de vie, de moments de réconciliation, d'autres plus dramatiques parfois...